Pour 99% des analystes économiques médiatisés, la déflation est un « spectre », une « peur », une « angoisse ». La déflation serait terrifiante pour nos économies. En effet, la déflation, d’une part, renchérirait nos dettes (et nous sommes très endettés), et d’autre part, les consommateurs se diraient que « comme tout serait moins cher demain, mieux vaudrait consommer moins aujourd’hui », ce qui aurait un effet négatif sur le produit intérieur brut.
Il convient de remettre un peu d’ordre dans les idées parfois surprenantes de nos économistes « mainstream ». Après tout, intuitivement, quand le prix de nos consommations baisse, nous en sommes ravis. Et ce serait une mauvaise nouvelle ?
Notons que la plupart de ces analystes utilisent le terme « déflation » dans son acception « commune », à savoir « baisse des prix ». Ce n’est pas rigoureusement exact1, mais restons pédagogiquement accessibles, et contentons nous de l’approximation « déflation = baisse des prix ».